Pourquoi le Bitcoin peut-il sauver la planète ?

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C’est un débat qui fait rage depuis des années, et qui ne cesse de s’intensifier avec la médiatisation du 1er actif numérique : sa pollution.

Entre les maximalistes qui le défendent corps et âmes et les écologistes qui dénoncent une nouvelle invention de la société capitaliste, qui n’a aucune utilité et qui pollue, comment s’y retrouver ?

Là encore, l’objectif de cet article est de remettre à plat l’ensemble de mes recherches et ce que j’ai écouté sur le sujet, tout en essayant de rester le plus objectif possible.

Le Bitcoin, une réelle catastrophe écologique ?

Comme vous vous en doutez, je suis pro-bitcoin. Je ne suis pas maximaliste loin de là, mais je suis convaincu qu’il peut résoudre de nombreux problèmes sur notre chère planète à l’heure actuelle.

Pour ne pas tomber dans certains biais cognitif notamment celui de confirmation (qui me pousserait à ne regarder que des arguments pro-bitcoin), j’ai fais un tour des médias “classiques” qui dénoncent l’impact écologique du bitcoin.

Tour d’horizon de leurs arguments anti-bitcoin.

Démarrons par l’Institut Rousseau, qui est sans doute l’un des plus opposé au Bitcoin. Dans cet article, datant de 2021, ils reprennent dans un premier temps plusieurs comparaisons, qui ont souvent choqué l’opinion publique : La consommation d’énergie du BTC est équivalente à celle de la Norvège, la Nouvelle-Zélande ou l’Argentine.

On peut se demander à ce stade, pourquoi on ne compare jamais la consommation d’énergie du Bitcoin à… l’Or (qui représente une valeur refuge également)

Sur la suite de l’argumentaire, ils dénoncent principalement – et à raison mais plus valable en 2024 – la production de bitcoin en Chine avec de l’énergie fossile, notamment du charbon.

Prenons maintenant un article du journal Suisse, Le Temps, avec un magnifique titre : “En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf”.

Ils s’appuient sur une étude de la revue Scientific Reports du groupe Nature, qui s’appuie elle-même sur le concept du “coût social du carbone” estimant le coût de la tonne de carbone en moyenne à 100 dollars.

En essayant de rester totalement neutre, le calcul paraît assez… bancal, mais quel titre !

Un autre article de Reporterre, datant de 2021 (je n’ai pas trouvé d’article récent dénonçant le gouffre écologique du BTC, un changement de paradigme en cours ?) dénonce là encore la production de BTC en Chine (donc à raison) avec des énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole.

Un autre argument évoqué est la construction des ordinateurs exclusivement consacrés au minage du bitcoin.

À mon sens, la comparaison avec la consommation d’un pays n’a pas de réel sens (pourquoi ne pas comparer la consommation des sèches-linge dans le monde ? Nous y reviendrons plus tard…).

Enfin, et comme je l’ai dit, la majorité des dénonciations parlent de la production de BTC en Chine avec une énergie fossile alors qu’en 2024, la Chine a été totalement reléguée (suite à une interdiction des fermes de minage) et les USA ont pris la place n°1.

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Quels sont les arguments des pro-bitcoin ?

L’une des meilleures vidéos que j’ai écouté sur le sujet est sans doute celle de Alexandre Stachtchenko, sur la chaîne Bitstack : “Bitcoin est une catastrophe : Mythes & réalités.

Il démontre tour à tour, l’utilité du Bitcoin, pourquoi il n’est pas plus spéculatif que d’autres actifs sur la planète et… en quoi il n’est PAS la catastrophe écologique que l’on croit.

Il insiste notamment sur plusieurs faits, là encore d’ordre général, avant d’attaquer sur le bitcoin :

  1. Le système actuel meurt SANS croissance, donc il faut “l’inventer” (d’où la baisse des taux en période de crise notamment). Bitcoin n’est pas responsable de ça.
  2. La croissance est corrélée à notre consommation d’énergie.

Autrement dit, il est impossible d’être sobre dans le système actuel. La sobriété reste une douce utopie à l’heure actuelle.

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Maintenant, oui le Bitcoin consomme de l’énergie.

Combien exactement ?

Là encore les débats sont multiples mais Alexandre Stachtchenko parle de 60 à 80 Térawatts-heure par an.

L’idée des médias ?

Comparer cette consommation à l’ensemble d’un pays, ce qui ajoute une dimension immense.

Mais cela peut aussi être comparé à… la consommation des sèches linge aux USA. Quelle comparaison est la plus légitime ? Y a t-il besoin de faire une comparaison.

Là n’est pas le débat justement.

La question est surtout de savoir avec quel énergie fonctionne le Bitcoin.

Point rarement mentionné dans les médias “classiques” mais le Bitcoin est géo-indépendant. Il peut fonctionner de n’importe où dans le monde.

L’intérêt des mineurs (qui utilisent l’énergie pour produire des bitcoins et sécuriser la blockchain) est de payer cette électricité la moins chère possible (car elle représente environ 80% de leur coût).

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Ils vont ainsi aller chercher les surplus (notamment à la sortie des énergies renouvelables qui sont peu contrôlable comme le solaire ou l’éolien). A l’inverse, ils n’ont aucun intérêt à consommer de l’énergie carbonée dont le coût ne fait que croître.

D’après un article de Futura-Sciences, “le Bitcoin pourrait même devenir “vert”, avec un bilan écologique positif” dans les prochaines années.

D’après une étude CoinShares mentionné dans l’article, la consommation mondiale d’énergie a été de 162.194 TWh, les 82 TWh ne représentent “que” 0,051% du total.

D’après le même article, “en 2021, les émissions de CO2 liées au Bitcoin ont été proche de 39 Mt (mégatonnes), soit 0,08% du total mondial – 49.360 Mt.”

(pour rappel, l’industrie de l’or émet environ 100 millions de tonnes de CO2. d’après Les Echos)

En juillet 2021, le Bitcoin Mining Council avait estimé à 56% la part des énergies renouvelables dans le minage de BTC.

Enfin, dernier argument de taille, d’ici 2040 quasiment l’ensemble des 21 millions de BTC auront été minés. Les conséquences ?

Il n’y aura plus besoin d’énergie pour miner de nouveaux bitcoins.

La consommation d’énergie principale proviendra de la gestion des transactions, qui fonctionne de plus en plus via la surcouche de Bitcoin, appelée le Lightning Network (moins énergivore également).

En conclusion, on voit bien que chacun, suivant son positionnement utilise les données à son avantage, en omettant les inconvénients de l’un et vis-versa.

Comme annoncé dans l’introduction, vous vous doutez bien de mon avis, mais je reste ouvert à tous études / documents qui vont dans le sens contraire.

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