Dans un récent article, nous parlions des Layer 2, mais qui dit Layer 2, dit également Layer 1, Layer 3 et même Layer 0.
Késako ?
Je me suis moi-même longtemps posé la question, sans me pencher réellement sur le sujet. Aujourd’hui, nous nous attarderons sur les deux meilleurs Layer 0 et surtout sur leur utilité.
Qu’est- qu’un Layer 0 ?
Pour rappel, Layer correspond tout simplement au couche d’une infrastructure.
C’est pourquoi Bitcoin ou Ethereum sont des Layers 1. Ils ont leur propre protocole, consensus et utilité. Nous avons ensuite les Layers 2, qui permettent d’améliorer la scalabilité et diminuer les frais de transactions des premières. Et enfin, les Layers 3, qui permettent de créer notamment des Applications Décentralisés (dApps) mais ce n’est pas notre sujet aujourd’hui… 😉
Et oui, notre sujet du jour ce sont les Layers 0.
L’avantage principal de ces layers 0 est de permettre l’interopérabilité entre les différentes blockchain. Autrement dit, cela leur permet de communiquer entre elles.
Ainsi, les plateformes layer 0 supportent plusieurs blockchains, afin de coexister et de fonctionner ensemble sur une infrastructure commune.
C’est finalement comme si deux personnes, ne parlant pas du tout la même langue pouvait ainsi communiquer entre elles.
Les deux meilleurs Layer 0 : Cosmos et Polkadot
Comme pour les différents layers, il existe différents exemples mais nous avons choisi de nous concentrer sur les deux meilleurs layers 0 à notre sens : Cosmos et Polkadot.
Le Layer 0 le plus connu : Cosmos
Développé par Jae Kwon, un ingénieur logiciel, Cosmos s’est d’abord appelé Tendermint Inc. (nom de son protocole). L’ICO (Initial Coin Offering) a été lancé en 2017 afin de financer le développement du réseau Cosmos. Et ce n’est finalement qu’en 2019, que le premier réseau principal de Cosmos a vu le jour.
Il faut savoir que des réseaux aussi importants que la Binance Chain ou Thorchain, se sont basés sur Tendermint (et donc l’univers Cosmos).
C’est clairement l’un des acteurs clé dans l’évolution de la technologie blockchain, sur les Layers 0, pour favoriser l’interopérabilité entre les blockchains.
Via leur protocole IBC (Inter-Blockchain Communication), ils permettent le transfert facile d’actifs et de données entre différentes blockchains. Par ailleurs, les développeurs disposent d’une grande flexibilité grâce au cadre Cosmos SDK, qui leur permet de créer des blockchains sur mesure suivant leurs besoins.
Enfin, point important, l’écosystème fonctionne avec une gouvernance décentralisé auquel les détenteurs de jetons ATOM peuvent participer. Sa communauté est également grandissante et participent à son bon fonctionnement au quotidien.
Le layer 0 challenger : Polkadot
Conçu par Gavin Wood, cofondateur et ancien CTO d’Ethereum, et par Peter Czaban, Polkadot a vu le jour en 2016 en tant que Layer 0.
L’ICO a été mené en octobre 2017, permettant de lever environ 145 millions de dollars, pour financer le développement de sa technologie.
L’élaboration de Substrate a permis, tout comme Cosmos de créer pour chacun, des blockchains personnalisés.
Ce n’est qu’en mai 2020 (3 ans après son ICO), que le réseau principal a été lancé. Utilisé dans des domaines variés comme la finance décentralisée (DeFi) ou les NFTs, Polkadot dispose de nombreux partenariats robustes comme la banque Revolut.
A la différence de Cosmos, Polkadot utilise une chaîne de relais (Relay Chain) qui connecte plusieurs blockchains parallèles appelées parachains. (contrairement à Cosmos qui connectent les blockchains via un hub central).
Polkadot se distingue également par sa sécurité partagée (ce qui peut rassurer les créateurs de projets).
Clairement il existe d’autres layers 0, mais Cosmos et Polkadot sont de loin les plus connus dans leur domaine. Permettant de faire du staking avec un excellent taux d’intérêt, c’est également un excellent investissement passif.